Petit meuble pour échevettes, fait en bois de récup ou venant de chutes.

Bonjour

La demande du donneur d'ordre était précise.
Beau !!!
Léger, à pas trop lourd.
Pouvant contenir plus d'un millier d’échevettes.

Le plan était fait. Les dimensions des tiroirs et de la boite étaient mises sur le bâton de mesure.
Donc allons'y !

Les boutons

Hé oui !!!! j'ai commencé par ce qui se pose en dernier dans un meuble.
J'ai même faillit acheter un tour pour les fabriquer, mais je n'ai pas la place où le mettre.

J'ai 80m linéaire de baguettes d'iroko en section de 20 x 20mm.
J'en profile 50 cm en forme de T, à la scie sous table.


Puis pour que l'axe du bouton fasse 8mm, j'utilise mon KraftMaker maison.

J'avais évidemment immobilisé le bouton à usiner, avant sciage.

Voilà ce que j’obtiens.


Puis aux ciseaux à bois, je fais sauter les excédents de bois et biseaute le restant de l'axe.


J'arrondi par ponçage des 2 angles de la façade du bouton qui n'ont pas de congé.


Mais voilà, l'iroko est très dur et malgré toutes les précautions, 2 des axes ont cassés net à la base, lors de la mise au rond de l'axe.
Donc j'ai changé mon fusil d'épaule.
Dans des cubes de 20 x 20, j'ai percé un trou de Ø8 non débouchant, puis j'ai scié ce cube de façon à avoir une chute de 4mm d'épaisseur.


Un tourillon enfoncé en force dans le bouton, me permet d'usiner le congé sur les 2 cotés où il n'y en a pas.
Mes mains sont ainsi très éloignées de la fraise.
La fraise étant quasiment neuve (congé de r=3mm), l'usinage n'a causé aucun problème.


J'utilise pour polir un morceau de tampon abrasif vert que je fixe dans une fente du cylindre creux vert et que je maintient avec du tesa krepp. Le tout fixer dans le mandrin de la perceuse à colonne.
J'avais pas vu qu'après les six boutons il était bon à changer, car il polissait encore très bien.


Je n'ai plus qu'à couper les tourillons, à les teindre et à les coller.
J'ai fait un essai pour voir à quelle hauteur je place le chapeau du bouton de la façade pour que la préhension soit bonne.


Après avoir fait les congés, je trouvait que la façade des boutons manquait de fantaisie. Aussi je les ai poncé pour leur donner une forme de spirale.
Ils ne sont pas encore collés définitivement. A voir avec ma chère et tendre.


A suivre.....

Amicalement
Dominique

Bonjour à tous, bonjour Dominique
Intéressants,originaux et beaux ces boutons! Le fil commence à peine et déjà quelques astuces à caser dans ma petite tête.
Instructif aussi car je ne connaissais le mot "échevettes", j'ai donc demandé à Gogole.
Amicalement
JeanPierre

Bonjour

Les tiroirs

Comme le contenu est extrêmement léger, les tiroirs font 12mm d'épaisseur.
Ils sont fait (pour les cotés et le derrière) en bois de palette récupéré.
Les façades sont en frêne venant de la boite à chutes.
J'ai fait un essai pour voir si les réglages de la DF 500 étaient bons ou pas.


Très correct comme résultat.


Pour dominoter (Ø4mm), j'ai été obliger de faire un montage d'usinage.
Car la largeur de 60mm (hauteur des tiroirs) ne permet pas à la DF 500 d’être parfaitement perpendiculaire lors de l'usinage.
De plus cela maintient parfaitement le bois et les 72 mortaises se font rapidement et en toute sécurité.


J'ai tracé l'emplacement des dominos qu'une seule fois. Sur le support du montage.




Résultat.


Tiroirs prêts à être montés.


Les 6 tiroirs.
Les fonds en CP de 5,5 sont glissés par l'arrière et cloutés sur la traverse arrière (h=50mm).
les 3 teintes de frêne sont réparties pour donner un ensemble validé par la donneuse d'ordre.


A suivre.....

Amicalement
Dominique

Bonjour

Les séparations

Elles doivent être très légères. Donc l'épaisseur sera celle de ma lame de scie à table ===> 3mm. Le bois sera un conifère quelconque. Je crois ici que c'est du pin car il est parfois bleuté à cause d'un champignon.
J'ai refendu 2 lattes de 65 x 12, pour obtenir 36 lattes. 30 auraient suffit, mais il y a des gros nœuds (Ø12, grosseur toute relative)
Puis je les ai dégauchi.
J'ai utilisé, pour les raboter un panneau de mélaminé qui m'a déjà servi à faire la même chose.
Le bois ne glisse pas sur ce mélaminé mais c'est tout le panneau qui se déplace.
Ainsi, je n'ai pas de phénomène de vibration. 6 lattes mesurent 420mm et le reste 400mm, le tout en 45mm de large.
Et je l'es ai rabotées à 3,3 mm pour un 3mm de fini.


Et lorsque je je l'ai misent sous pressage d'attente, j'ai obtenue un paquet de lattes courbe.


J'ai mis un petit bout de temps à comprendre d'où cela pouvait venir, les réglages de la R/D étant corrects.
C'est le panneau qui me sert de sur-table de rabotage qui par l'humidité de l'air ambiant, a gonflé sur le pourtour, alors que le centre n'a pas bougé d'épaisseur.
J'ai au maximum 2/10 entre le milieu du panneau et ses extrémités.


Donc j'ai repris le rabotage sur un autre panneau, dont j'ai vérifié la planéité, pour amener les lattes à la cote finie de 3 mm.
Puis ponçage soigné au 400 et arrondi léger avec le même grammage, des tranches visibles pour que les échevettes ne s'accrochent pas aux minuscules aspérités qui pourraient rester après rabotage.
Après traçage des coupes à mi-bois, et exécution avec mon charriot pour scie sous table.


Il n'y a plus qu'à les mettre à longueur (pas trop court pour qu'elles ne bougent pas, mais pas trop long pour qu'elles ne se courbent pas également).
C'est une affaire de dixièmes.


Pour coller les lattes, j'ai employé une seringue munie d'un cathéter souple de moins d'un millimètre.
Je dépose ainsi des points de colle sur le champ du dessous des lattes de séparation. Et je n'ai plus qu'a presser le tout sur le CP du fond.


Amicalement
Dominique

Comme d'autres, j'ai googlé pour les echevettes (mais je ne donnerai pas la réponse).

Pour tes tiroirs, la façade avant va faire travailler les domino en traction. Comme c'est pas bien lourd, ce n'est pas problématique. Mais pour le coup, une façade rapportée sur une face avant posée comme la face arrière eu été plus solide avec un travail en cisaillement du domino.

Mais, bon, vu le poids du contenu, on s'en fiche !

@+

Salut Dominique,
J'ai failli passer à côté de ton sujet.
Très instructif... comme d'hab.
++
Renaud

Bonjour Dominique
Je vois que cela avance bien et vite
j'ai une petite question
comment tu arrive à raboté à 3mm sur ta rabo-degau
je vois que tu utilise un plateau qui te sert de sur-table
tes lattes sont fixé dessus ou simplement poser
excuse moi mais je ne vois pas comment ca marche
une ou plusieurs photos serait l'idéal car je pense que je ne doit pas être le seul
à se poser cette question ou alors je suis un beugeon
merci d'avance

Bonjour

meles a écrit:Pour tes tiroirs, la façade avant va faire travailler les domino en traction. Comme c'est pas bien lourd, ce n'est pas problématique. Mais pour le coup, une façade rapportée sur une face avant posée comme la face arrière eu été plus solide avec un travail en cisaillement du domino.

Entièrement d'accord avec toi, mais vu le poids et la résistance des colles actuelles, comme tu le dis : on s'en fiche !

6°sens a écrit:Très instructif... comme d'hab.

     

pompom37 a écrit:comment tu arrive à raboté à 3mm sur ta rabo-degau je vois que tu utilise un plateau qui te sert de sur-table
tes lattes sont fixé dessus ou simplement poser
excuse moi mais je ne vois pas comment ça marche
une ou plusieurs photos serait l'idéal car je pense que je ne doit pas être le seul
à se poser cette question

Elles sont juste posées.
La pression du rouleau entraineur, celle du rouleau de sortie et le paraffinage (même léger) de la table de rabotage suffisent à entrainer le tout sans aucun problème.
Et même pour des essences de bois plus dures, telle que chêne, frêne ou iroko.
Ce sont pour l'instant les seules que j'ai passées.

Merci à tous pour l'attention que vous portez à cet humble sujet.

Amicalement
Dominique

Bonjour

La caisse

Je voulais voir, si comme je le pensait, le mariage du noyer avec du frêne, pouvait aller jusqu'aux noces de chêne. Pour faire court, si les 2 essences de bois "bichaient" ensemble.
De plus mon noyer n'est plus de la première jeunesse.
Vermoulure, nœuds fendus, gerçures, pourriture cubique, champignons et j'en passe.



Mais à cheval donné, on ne regarde pas les dents.
Pas tout à fait donné, mais presque.
Je fais le linéaire de la caisse déployé.


Après un dégauchissage succinct, j'appareille mes 2 cotés et mon dessus, fait de 2 planches chacun.


et mon dessous fait, lui, de 5 planches.


Après rabotage à l'épaisseur de 15mm + un chouilla (anagramme de mon Nom), et collage, les voilà brut de bois.
On dirait des tableaux. Le sourire de ma chère et tendre lorsqu'elle les voit en dit long. Splendide !!!!
Les cotés.



Le dessus.


A l'aide du bâton de mesure, je les coupe à largeur.



et je trace une perpendiculaire pour les couper à longueur.


Pour trouver la bonne hauteur, j’intercale entre chaque tiroirs et en dessous et sur le dessus, une cale de 1,5mm (petits paniers de peuplier ayant contenu des fruits rouges).
J'ai ainsi ma hauteur interne EXACTE, pour que les façades des tiroirs aient le même intervalle.


Après dominotage, car je n'ai rien qui me permet de faire une coupe d'onglet de précision.
De plus certaine partie de l'aubier est vraiment très fragile et spongieux.
les liaisons seront donc à "joint vif".


Le derrière sera juste emboité dans une feuillure faite à la défonceuse.
Feuillure arrêtée pour les cotés. Les arrondis en bout de feuillure sauteront aux ciseaux à bois.


Amicalement
Dominique

Merci Dominique pour ta réponse

Ton bois échauffé est très beau ! en tous cas, j'aime

@+

Bonjour

Le petit meuble

Veuillez m'excuser pour le laps de temps trop long à mon goût, entre les étapes de fabrication de ce petit meuble. Aussi je prends le temps de finir ce post.

Je vérifie la coupe des cotés, du dessus et du dessous, avec un empilement des tiroirs et de cales simulant les espacements.


Après collage de la caisse, je fixe les glissières des tiroirs à l'aide de 2 vis et de scotch double face : pour faciliter le calage qui doit être parfait.
Petite erreur de calage sur la glissière du 3eme tiroir en partant du bas.
Je ne peut pas utiliser le premier trou car l'écart est vraiment trop faible.
J'en perce donc un second.


Voilà le résultat.
Vous convient-il ?


Le petit meuble sans son fond.


Puis avec.


Je voulait caler parfaitement les tiroirs, pour que les espacements sur leurs cotés soient parfaits. Mais là je me suis dit que je pinaillait. Aussi j'ai laissé tel quel.


Voilà l'affaire brut de ponçage. Avec les cotés des boutons alignés horizontalement et verticalement, mais non collés.


Coté juste poncé. Puis ciré.


L'autre coté juste poncé. Puis ciré.


Le petit meuble terminé avec ses boutons de tiroir posés en alterné.
J'ai collé des pastilles anti glissement sous le dessous. Cela évite de rayer le dessous et compense les différences de niveau de la surface, là où il est placé.


En situation.


Plein d'échevettes.
Le but de sa création.


Voilà. Fabrication classique, avec du bois dit de "rebut", pour un résultat qui a enchanté ma douce et tendre.
C'était son cadeau de "Fête des Mères"


Amicalement
Dominique

Bonjour à tous, bonjour Dominique

chado a écrit:Voilà le résultat.Vous convient-il ?

Et comment!
Meuble vraiment sympa.Quand on pense que ce bois aurait pu finir au feu,ça aurait été dommage.Le noyer a un beau rendu.
Merci
Amicalement
JeanPierre

Bonjour à Tous et Bonjour Dominique
Du tres bon boulot tout ca le mariage frêne et noyer est superbe
un tres beau meuble on peu difficilement faire mieux pour un cadeaux à moins de payer
merci pour ce partage qui peu donner des idées des fois qu'on en manquerai

Salut,
J'adore le côté rigoureux de la construction mêlé (t'as vu Blaise, j'ai mis les accents) à l'aspect tortueux du noyer échauffé.
De beaux contrastes.
Amicalement,
Renaud

bonsoir à tous

Très beau Dominique. J'adore ce style. Je suis tout ébaubi, autant qu'ébloui.

faut mettre les accents ? pourquoi s'en mêler ? ou s'emmêler, ou sans meles ?

chado a écrit:Puis je les ai dégauchi.
J'ai utilisé, pour les raboter un panneau de mélaminé qui m'a déjà servi à faire la même chose.
Le bois ne glisse pas sur ce mélaminé mais c'est tout le panneau qui se déplace.
Ainsi, je n'ai pas de phénomène de vibration. 6 lattes mesurent 420mm et le reste 400mm, le tout en 45mm de large.
Et je l'es ai rabotées à 3,3 mm pour un 3mm de fini.

Bonjour Dominique
super résultat, vraiment!

peux tu m'éclairer sur ta technique?

tu parles de dégauchir, je ne comprends pas comment tu fais pour de si petite épaisseur?

ensuite pour raboter tu poses simplement tes lattes sur le méla?? rein de plus?

merci

Bonjour à tous,Dominique voilà du bel ouvrage ! Le bois ,l agencement et le travail sont nickel !Bravo ! Bon boulot !

Bonjour

Merci à tous pour vos compliments.

@Samuel
Le mélaminé, c'est juste pour avoir un tirant d'air entre la table et le bois plus grand que le minimum technique de la machine. Que je ne connait pas (vieille machine).
Donc je me suis dit : si les R/D moderne ont un minimum entre 3 et 5 mm, je vais ajouter 19 mm de mélaminé et cela fera la rue Michel.
C'est un mélaminé tout ce qu'il y a de banal.
J'avais fait des essais en collant au double face sur ce mélaminé, du placage noyer de 3mm que je voulait descendre entre 2 et 1,6mm. cela avait parfaitement marché, mais j'avais galéré pour décoller le placage du mélaminé.
Donc cette fois, pour du 3,2mm j'ai essayé sans collage.
En paraffinant, mais pas trop, la table de rabotage et en faisant des passes pas trop fines, cela à marché parfaitement.
J'ai évidemment fait très attention au sens du fil du bois et si les planchettes avait un très léger galbe, je mettait ce galbe vers le haut pour que le bois soit plaqué naturellement sur le mélaminé par le rouleau cranté d'avance. Les planchettes faisaient environ 400 x 45 x 5mm.
Je n'ai eu aucunes vibrations des planchettes, à ma grande surprise d’ailleurs. Je pense que l'essence du bois y est pour beaucoup. Ainsi que le parallélisme des fibres et cernes de croissance de ce bois. C'est surement un résineux, mais je ne saurait dire lequel.
Je suppute également que le mélaminé absorbe certaines vibrations et fait l'effet d'un amortisseur.

Voilà, j'espère que cette expérimentation vous incitera à faire les vôtres. Et si cela ne marche pas, je suppute que vos neurones vous souffleras bien d'autres solutions.

Amicalement
Dominique

bonjour

Comme toi, Dominique, j'utilise un méla de 19mm. Au lieu de le solidariser avec la planchette, il est fixe, calé sur le plateau de la raboteuse. La planchette glisse sur le mélaminé, avec un peu de glissmachin ou glisstruc pour raboter régulièrement.

Bonjour

Alain : Oui pour la technique.
Sauf que moi c'est le tout, "mélaminé AVEC la planchette", qui glisse sur la table de la raboteuse.

Amitiés
Dominique

j'avais bien compris comme ça, Dominique. C'est pour ça que j'ai signalé la différence.

Sorry Alain, j'avais lu trop vite.

Amitiés Dominique

no problem, Sir.

Bonjour,
post super sympa à lire.
Les dessins du bois sont vraiment très sympa, je comprend le sourire de ta moitié ;-)
bref du super boulot comme à ton habitude...
Bonne journée
JERE