Construction d'une station radio ondes-courtes

Moi j'aurais aimé que tu nous montres le schéma complet de ton émetteur. Par ailleurs un point qui m'intrigue c'est comment tu génères ton oscillation ; tu parles d'une onde sinusoïdale très pure et en même temps tu parles qu'il faut filtrer ses harmoniques. Est ce que le VFO est un dispositif analogique ou digital ? Autrefois on faisait appel à un oscillateur à fréquence variable par une tension et on construisait une boucle d'asservissement PLL pour asservir sa fréquence à celle d'un quartz avec une chaîne de diviseur de fréquence convenablement disposée. J'ai un synthétiseur de la bo basé sur ce principe et mon tout premier tuner FM fonctionnait aussi avec une telle base. merci de nous informer.
Stan

Vraiment beau projet et belle réalisation  

Pour moi tout les montages a bases de selfs et transfo d’impédances m’on toujours rebuter.

Dommage j’aurai peut être du m’y intéresser plus.  

Fait nous plein de trucs comme sa sa me ramène très loin en arrière.

BOB47

@Bob47, la construction des selfs rebutent toujours pas mal de bidouilleurs et pourtant il n'y a pas lieu. Il faut démystifier car c'est justement le composant qui tolère le moins de précision et le plus facile à construire. Pour les tores il y a un code de couleurs comme pour les résistances qui permet de savoir dans quelle plage de fréquence elles fonctionnent. Celles que tu vois sur ma platine ont été récupérées sur des cordons vidéo, ces espèces d'excroissances noyées dans du plastique en bout de cordon. A partir du moment ou elles ne sont pas peintes (couleur ferrite) on est à peu près sur qu'elles fonctionnent dans la gamme HF. Ensuite il faut faire quelques essais simples car suivant l'AL (une des caractéristiques) il faut enrouler plus ou moins de spires pour un résultat identique, une fois qu'on est devenu copain avec les selfs c'est très intéressant à faire.
Quand on pense que nos anciens au tout début de la radio (du temps ou il n'y avait encore pas de revendeurs) se procuraient une triode militaire, fabriquaient leurs résistances avec des mines de crayon à papier, les condensateurs avec deux plaques d'alu et montaient un oscillateur avec tout çà, et cet oscillateur servait d'émetteur à un étage avec une puissance dérisoire. Et il établissaient des contacts avec ce matériel, une grande époque qui n'a plus rien à voir avec le radioamateurisme assisté d'aujourd'hui

@ Stanloc, je ne pense pas que le schéma complet intéresserait grand monde, de plus pour pouvoir utiliser un tel émetteur il faut être licencié et indicativé. Voici néanmoins celui du VFO. Les PLL ne sont pas si vieux que çà, avant les oscillateurs étaient construits autour d'un simple circuit LC et d'un transistor pour entretenir l'oscillation, s'ils étaient bien construits ils étaient assez stables une fois à température. Ensuite il y a eu l'époque des VXO avec un quartz pour remplacer le circuit LC, ceux là étaient très stables. Les PLL à boucle d'asservissement de phase ne sont arrivés qu'après, dans les années 80 environ. On pourrait parler des oscillateurs pendant des jours tellement il y en a eu de différents et avec des fonctionnements et performances différentes.
Pour la sinusoïde produite par le VFO elle est effectivement très pure... au départ et en théorie. Ensuite elle va passer par tous les étages de l'émetteur, passer dans des éléments non linéaires, (qui dit non linéaire dit harmoniques), subir des déformations, etc. Les harmoniques étant interdites pour ne pas polluer le spectre, un émetteur devant émettre "propre" on rajoute un étage de filtrage pour les stopper avant l'amplification de puissance. Et même après on place un filtre passe-bas qui coupe tout au delà d'une fréquence choisie.

Schéma du VFO à base d'arduino:

Premiers essais:



Tout fonctionne bien sur table, je me suis passé à la construction du boitier:



Une face avant faite avec l'excellent soft Galva:



Mise en place de l'électronique, l'étape que je préfère, c'est là qu'on a vraiment l'impression de construire quelque chose   . Dans ce boitier il n'y a que le VFO, la platine filtres et le driver. J'ai choisi de faire un boitier séparé pour l'ampli de puissance pour pouvoir faire des essais ultérieurs avec d'autres amplis plus costauds, ce sera plus simple car il suffira de brancher/débrancher derrière.



Et l'émetteur avec son ampli terminés, j'ai finalement mis un écran LCD bleu. Les appareils à coté sont un ros-mètre et une boite d'adaptation d'impédance et sont disposés entre la sortie ampli et l'antenne.

Salut F6FCO

Vraiment super du début à la mise en coffret.

Bravos  

BOB47

Pour avoir une station complète il me faut aussi un récepteur. Les beaux jours arrivent et je ne me sens pas de rester enfermé dans mon bunker (cave remaniée en atelier électronique), le temps de la construction entière d'un récepteur, donc je travaille sur un montage que j'avais commencé l'an dernier à la même époque mais jamais terminé pour les mêmes raisons.
J'ai travaillé dessus ce matin, il tourne sur 7 Mhz mais comme il était prévu pour 10Mhz j'ai des filtres à retoucher. Je compte aussi l'améliorer en lui ajoutant un préampli HF d'entrée. Le VFO est toujours un montage digital à base d'arduino, le même que celui de l'émetteur en fait si ce n'est que je ne lui ai pas greffé son LCD.
Je l'ai casé dans le boitier d'un vieux tuner HI-FI récupéré à la déchetterie.

Salut !

C'est très beau. Tu touches vraiment ta bille en électronique !
Du grand art !

Stéphane

Bonjour

Oui très belle réalisation du genre qui ce font de plus en plus rare.
Surtout dans ce domaine.

BOB47

Ce qui empêche souvent les gens de s'essayer à l’électronique c'est la conception des circuits imprimés. Et c'est souvent lors de cette conception qu'on fait des erreurs de câblage difficiles à détecter lors de la mise au point.
Alors je poste la photo de l'ancien pilote du récepteur, d'abord parce que je le trouve beau et que çà m'a fait mal au cœur de l'enlever   , et surtout parce qu'il est câblé en méthode Manhattan, simple à mettre en œuvre et qui devrait intéresser plus d'un amateur potentiel.
Il suffit de découper des plaquettes de circuit imprimé et les coller à la super-glue sur une plaque cuivrée, ce qui forme des ilots isolés ou on va pouvoir souder les composants. La plaque cuivrée sert de plan de masse et également de blindage quand on travaille en HF. C'est très simple de faire le montage en suivant l'implantation des composants comme sur le schéma d'origine, ce qui le rend facile à dépanner visuellement.
Seul inconvénient de la méthode: çà prend un peu plus de place qu'un circuit imprimé conventionnel, mais finalement on s'en fout un peu au niveau amateur   .

73's à vous 6FCO,

"..., et surtout parce qu'il est câblé en méthode Manhattan,..."
Là j'ai appris quelque chose.. ce terme MANHATTAN que je ne connaissais absolument pas !
Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir dépanné des BCL, entre autres, câblés de la sorte

J'ai un vieux OM F9 * (F9JZ - ancien dépanneur TV Radio) dans mon coin je vais lui en toucher 2 mots - Je pense que cela va lui rappler des souvenirs aussi

Chapeau bas pour les montages réalisés c'est FB

Cordialement,

* : Pléonasme entre Vieux / OM et F9

Bonjour,
Le dernier post remonte à loin, heureusement qu'il y a les notifications par mail. Oui la méthode Manhattan est bien connue, elle doit son nom à cause des condensateurs bien alignés qui rappellent le quartier de NY avec les tours bien alignées. En effet, un indicatif F9 çà ne date pas d'aujourd'hi

Depuis le dernier post j'ai déménagé et je me suis mieux installé pour mes passions, j'ai désormais une pièce rien que pour çà et un coin rien que pour la station radio
voir la photo sur cette page: https://f6fco.pagesperso-orange.fr/station.htm