Auto construction piscine 10 x 5 m en Normandie

Bonjour à tous,

Pour une fois je n’ouvre pas un poste pour vous parler bois (en tous cas pas uniquement !)
Je viens vous parler d’un projet un peu fou dans lequel je me suis lancé, construire ma piscine. Un peu fou car si je suis assez à l’aise dans les technique de travail du bois, je n’ai jamais touché à la maçonnerie et a ce type de gros œuvre.
Le projet a donc volontairement été conçu de manière simple et basique :

Piscine de 10m x 4m, fond plat à 1,5m, construite en bloc à bancher polystyrène.

Ça fait quelques mois que je me documente au max pour maitriser toutes les étapes et le maximum de techniques, et je devais lancer les hostilités mi-mars pour profiter d’une météo (en principe) plus clémente.
Mais c’est bien connu, les plans sont fait pour être modifiés et ils l’ont été !
A l’entrée de notre maison, nous avons un porche en chaume, qui empêche le passage de camions et autres engins de chantiers. Nous avions prévu de ménager un passage sur le coté de la maison via le champ d’un voisin. Mais mi-décembre un violent coup de vent a endommagé les piliers du porche et nous a contraint à le faire déposer.
Le charpentier qui doit le remonter à un agenda très très serré et ne peut le remettre en place que courant Mars lui aussi…
Du coup branle-bas de combat, aussitôt le porche déposé nous avons fait accélérer les choses pour que le terrassier puisse venir prévoir les futures fondations de l’abri de piscine, et creuser le trou pour le bassin.

Résultat le 20 décembre au matin :







Et après une très grosse journée à ravager le jardin creuser le sol, je me retrouve avec un sacré champ de bataille :


Et un beau trou aux proportions exactes voulues ! je suis toujours admiratif du niveau de précision qu’ils arrivent à atteindre aux commande de ce type de machine :


Dans la foulée nous avons fait venir quelques poids lourd pour livrer les graviers drainants à mettre dans le fond, et pour finir de détruire les quelques brins de pelouse qui avaient survécus !





Voila pour la première étape, je vous mets le reste dans les postes suivants.

Julien

Etape 2 : la préparation du fond

Après avoir commencé par étaler le Bidim sur le fond et installer les drains vers le puis de décompression, nous attaquons une bonne séance de muscu pour étaler de niveau les 7m3 de gravier drainant !





Cette première partie, physique mais relativement simple étant terminée, le plus sympathique arrive :
Pose du Polyane sur le fond et installation des treillis soudés :
6 napes de ST 25 ligaturés entre eux et installation des fers de renvois tous les 25cm (ces fers sont ligaturés sur le treillis de la dalle et remontent dans les blocs à bancher. Une fois les murs coulés c’est eux qui assurent la liaison entre les murs et le sol.
Il ne vaut mieux pas se rater !
C’est également à cette étape que j’ai pu apprécier l’impact du changement de planning, si nous visions Mars pour avoir moins de pluie (sic. Je rappel que le chantier est en Normandie…) le mois de décembre n’est clairement pas le plus sec.
Et de l’argile a silex gelé, qui en plus de dégelé, se gorge d’eau… ça s’effondre !
Après trois jours passés a pataugé dans la boue pour remonter des sceaux de glaise effondré sur les treillis soudés, j’ai fini par suivre le conseil d’un ami et de bâcher complétement les bords de la fouille. Même si ça n’était toujours pas la panacée les bâches ont considérablement limitées les infiltration d’eau et les éboulement de terre.
Cette partie du chantier a vraiment été la pire jusqu’à présent, dans le froid, sous la pluie et totalement impuissant face à ces effondrement qui venaient détruire tout les fers ligaturés 10 minutes avant.







Au final j’ai réussi à avoir un chantier, à peu près, net pour le coulage prévue le matin du 3 janvier.
(Tout était prêt pour couler le 31 décembre mais les centrales à béton ferment toutes la semaine entre noël et le jour de l’an, et ils ont bien raison !)

La suite arrive bientôt

Julien

Ben si y'a du bois, je vois des buches de fruitier pour caler les drains

Moi, j'ai une question : quelle idée de faire une piscine en Normandie ? Déjà qu'ici, je la trouve trop froide en dessous de 27°

Et courage pour ce gros chantier

Bonjour et bienvenue au club !

En 2017, nous avons construit une piscine 8 m X 4 m avec un escalier (extérieur au rectangle d'une largeur de 2,5 m) également en blocs de polystyrène à bancher. L'option retenue avec le pisciniste (ou piscinier) avait été le kit assisté. Il fournissait le matériel (blocs, feutre, liner, tous les accessoires à intégrer dans les parois, les tuyaux, filtre à cartouches, traitement de l'eau au sel, la pompe à chaleur). Il fournissait également le plan de pose des blocs, des accessoires ainsi qu'un dossier reprenant toutes les étapes de la construction. Le placement du liner et l'installation des éléments de filtration,de la pompe à chaleur et du traitement de l'eau étaient également à leur charge. Il y avait aussi deux heures de conseil possible sur place, mais je n'en ai pas eu besoin.
Pour le creusement de l'excavation, de la tranchée pour le raccordement du drain périphérique, la réalisation de la dalle de fond et le remplissage des blocs des parois latérales j'ai pu bénéficier de la collaboration de l'entreprise d'un ami de mon gendre.
J'ai pris en charge le placement des blocs et le ferraillage des murs, la construction d'un local technique de 2O m² (de type ossature bois) dont la moitié est ouverte vers la piscine, la pose du feutre, des margelles et la réalisation de la terrasse en ipé ( +/- 50 m²).
Le seul couac rencontré a été l'éclatement d'un bloc de polystyrène lors du coulage des parois avec un stress d'enfer, en moins d'une heure, j'ai dû remplacer la face du bloc qui avait cédé, étançonner la réparation et replacer le m³ de béton qui avait coulé sur la dalle. J'avais été prévenu de la possibilité de cet éclatement donc j'avais, heureusement, préparé le matériel nécessaire à la réparation de cet incident potentiel.
Depuis la piscine fait surtout le bonheur de nos deux petites-filles et, par conséquent, la satisfaction du papy !

Bon courage pour la suite !

P.S. Blaise, nous sommes encore plus au nord et avec la pompe à chaleur alimentée par des panneaux photovoltaïques on peut facilement atteindre les 28° (on pourrait même plus mais ce n'est pas indiqué pour le liner).

meles a écrit:Ben si y'a du bois, je vois des buches de fruitier pour caler les drains  

Moi, j'ai une question : quelle idée de faire une piscine en Normandie ? Déjà qu'ici, je la trouve trop froide en dessous de 27°

Et courage pour ce gros chantier

Oui pas faux , les vestiges de deux pommiers qui sont passés de vie à trépas au moment de creuser.
Je pense en garder quelques buches pour le jour ou je m'achèterai un tour à bois !

Pour la chaleur, le réchauffement climatique à bien changé la nature des étés Normand, mis à part 2021 ou le temps a été exécrable (comme un peu partout semble t-il) nous vivons depuis quelques années une succession d'été très chauds. et au cas ou il y aura une pompe à chaleur pour réchauffer un peu le tout

Julien

Mac Givré a écrit:Bonjour et bienvenue au club !

En 2017, nous avons construit une piscine 8 m X 4 m avec un escalier (extérieur au rectangle d'une largeur de 2,5 m) également en blocs de polystyrène à bancher. L'option retenue avec le pisciniste (ou piscinier) avait été le kit assisté. Il fournissait le matériel (blocs, feutre, liner, tous les accessoires à intégrer dans les parois, les tuyaux, filtre à cartouches, traitement de l'eau au sel, la pompe à chaleur). Il fournissait également le plan de pose des blocs, des accessoires ainsi qu'un dossier reprenant toutes les étapes de la construction. Le placement du liner et l'installation des éléments de filtration,de la pompe à chaleur et du traitement de l'eau étaient également à leur charge. Il y avait aussi deux heures de conseil possible sur place, mais je n'en ai pas eu besoin.
Pour le creusement de l'excavation, de la tranchée pour le raccordement du drain périphérique, la réalisation de la dalle de fond et le remplissage des blocs des parois latérales j'ai pu bénéficier de la collaboration de l'entreprise d'un ami de mon gendre.
J'ai pris en charge le placement des blocs et le ferraillage des murs, la construction d'un local technique de 2O m² (de type ossature bois) dont la moitié est ouverte vers la piscine, la pose du feutre, des margelles et la réalisation de la terrasse en ipé ( +/- 50 m²).
Le seul couac rencontré a été l'éclatement d'un bloc de polystyrène lors du coulage des parois avec un stress d'enfer, en moins d'une heure, j'ai dû remplacer la face du bloc qui avait cédé, étançonner la réparation et replacer le m³ de béton qui avait coulé sur la dalle. J'avais été prévenu de la possibilité de cet éclatement donc j'avais, heureusement, préparé le matériel nécessaire à la réparation de cet incident potentiel.
Depuis la piscine fait surtout le bonheur de nos deux petites-filles et, par conséquent, la satisfaction du papy !

Bon courage pour la suite !

P.S. Blaise, nous sommes encore plus au nord et avec la pompe à chaleur alimentée par des panneaux photovoltaïques on peut facilement atteindre les 28° (on pourrait même plus mais ce n'est pas indiqué pour le liner).

Je ne suis pas loin d'être dans le même cas que toi,
Le terrassement et l'évacuation des terres a été réalisé par un pro, et un ami a moi est poseur de membrane PVC armé, il s'occupera donc du revêtement avec moi.
Entre les deux c'est a moi de jouer, aidé d'un ami maçon pour les étapes de coulage.
Je comprend bien ton stress de l'éclatement des blocs, nous remplissons les murs le 04 février prochain à la pompe et la perspective d'éclatement à tendance à m'empêcher de dormir en ce moment.
si tu as des photos de ta réparation je suis preneur.
Julien

Partie 3 :
Le Ferraillage est terminé, les murs sont (à peu près) stabilisés… vient l’heure, pour la 1ère fois de ma vie de commander une toupie de béton !
J’ai mis toutes les chances de mon coté en commandant du béton auto plaçant, auto nivelant hyperfluide S5. En gros tu as juste à le pousser légèrement et il fait le job tout seul…
confiant mais pas trop quand même j’ai demandé un coup de main à une connaissance maçon… et j’ai bien fait car au final, même si la mise en œuvre du S5 est assez facile, elle demande une bonne dose de savoir faire pour éviter les bosses et débuller le tout.

Du coup après m’être cassé les dents le 31/12 sur toutes les centrales en congés de fin d’année, j’ai réussi à trouver une livraison pour le lundi 02 janvier matin.
Malheureusement le grand soleil du 31/12 avait depuis le dimanche laissé place à des nuages menaçants.

C’est donc assez peu serein, que j’ai vu arriver la 1ère toupie le lundi matin.


Vous noterez le super toboggan à béton maison


Fin de la 1ère toupie :


La dalle une fois terminée vers 11h du matin




J’ai dû repartir à Paris dans l’après-midi, sous un petit crachin qui s’était installé depuis 15h, ce petit crachin s’est transformé en grosse bruine pour finir en alerte orange pluie inondation sur le département et en précipitation record sur les 24heures qui ont suivies… je suis revenu sur place le jeudi totalement dépité, persuadé que la dalle serait totalement morte.

Mais au final la bruine et l’eau de ressuyage ont dû former une couche d’eau à la surface du béton et ont amortis les goute, la dalle est nickel sans la moindre trace d’impact.





La suite arrive rapidement

Julien

Bravo pour ce travail, surtout en hiver ; faut être motivé.
Il doit te tarder de la terminer et d'y faire ton premier plongeon .

Sinon, financièrement, je me demande si c'est vraiment intéressant par rapport à une coque ...
As-tu fait une estimation finale du coût de votre piscine ?
Roland.

Bonjour,

Je ne peux pas répondre à la place d' Abso, je peux juste parler de mon expérience personnelle. Pour notre piscine construite en 2017, en auto-construction et pour des dimensions inférieures à celle présentée (8 x 4 m au lieu de 10 x 4 m) nous étions à peine à 6O % du prix d'une coque (6,5 x 3,5 m) plus petite. Évidemment le chantier est beaucoup   ,plus long et surtout plus fatiguant.

Pour Abso : Voici quelques photos.

On peut voir à l'arrière gauche la partie expulsée du bloc (avec les trois entretoises intérieures du bloc),



Ici, la réparation après avoir retiré le bricolage de maintien,  





et pour récupérer une surface plane, j'ai poncé la paroi avec une ponceuse girafe pour plâtre juste avant de coller le feutre.



Une fois le liner en place, je suis le seul à pouvoir retrouver les traces infimes de la réparation.

Pour notre chantier la toupie ne pouvant pas s'approcher de la piscine il y avait une pompe à béton. Après le remplissage d'un tour complet jusqu'à mi-hauteur, la personne qui commandait la pompe réglée au minimum (il n'était pas très ravi de devoir travailler aussi lentement) a voulu accélérer les choses puisque ça allait bien. Évidemment, dix secondes ont été suffisantes pour qu'un bloc explose. Il s'est excusé puis a repris le rythme lent. Intérieurement, je fulminais. Depuis, je lui ai pardonné .

Merci pour ton retour.
Je n'ai pas fait de calcul mais vu la hausse de la ferraille et peut-être du béton, je doute qu'il y ait autant d'écart actuellement par rapport à 2017.
Sinon, oui, à quasi moitié-prix, çà fait réfléchir ... .
Roland.

Re,
Pas sûr que le renchérissement des matériaux diminue l'écart des coûts. A mon sens, ce qui explique la différence c'est la main d’œuvre. Une piscine coque, il faut passer par un professionnel pour l'acheminement et la pose. Cela laisse peu de place à la main d’œuvre maison qui est en principe gratuite.
Dans notre cas l'écart des coûts c'était entre une piscine en kit assisté avec de bonnes conditions pécuniaires des intervenants extérieurs et une piscine coque prête à plonger. Donc, je ne compare pas vraiment la même chose. Il est certain que si nous avions voulu une piscine identique à la notre en "prête à plonger" la différence aurait été bien moindre.

Mais là, on sort un peu du sujet et il ne faudrait pas polluer le reportage d'Abso.

Roland a écrit:Bravo pour ce travail, surtout en hiver ; faut être motivé.
Il doit te tarder de la terminer et d'y faire ton premier plongeon .

Sinon, financièrement, je me demande si c'est vraiment intéressant par rapport à une coque ...
As-tu fait une estimation finale du coût de votre piscine ?
Roland.

Merci !
je te confirme qu'il faut se mettre un sacré coup de pied au cu* pour sortir ligaturer des fers à béton quand il fait -5 dehors
j'en profiterai encore plus cet été !

Pour la coque, très honnêtement je ne vais pas savoir te répondre. Je suis parti directement sur la version béton car je ne voulais pas de coque. je ne suis pas fan du rendu de ces piscine et je trouve qu'elles vieillissent assez mal dans le temps. quand tu parcours les forum de Piscine il semble que les cas d'Osmose se multiplient de plus en plus, il semble que ce soit lié à l'interdiction de certains composant dans les gels coat.
L'avantage du béton c'est que tu peux facilement changer le liner quand tu as besoin.

en terme de prix voila ou j'en suis :

Terrassement : 2 900,00 €
Béton (radier et murs) : 4 982,40 €
ferrailles béton : 860,80 €
Bloc polystyrène : 2 718,00 €
Graviers + divers matériaux : 3 036,09 €
Filtration + traitement de l'eau : 5 452,30 €
Liner : 1 500,00 €
Rideau de piscine : 3 990,00 €
pool house : 2 220,80 €
Terrasse : 1 800,00 €

donc en gros la partie piscine coute : environ 10 000 €, je ne sais pas si c'est beaucoup plus cher qu'une coque

Julien

Mac Givré a écrit:Bonjour,

Je ne peux pas répondre à la place d' Abso, je peux juste parler de mon expérience personnelle. Pour notre piscine construite en 2017, en auto-construction et pour des dimensions inférieures à celle présentée (8 x 4 m au lieu de 10 x 4 m) nous étions à peine à 6O % du prix d'une coque (6,5 x 3,5 m) plus petite. Évidemment le chantier est beaucoup   ,plus long et surtout plus fatiguant.

Pour Abso : Voici quelques photos.

On peut voir à l'arrière gauche la partie expulsée du bloc (avec les trois entretoises intérieures du bloc),



Ici, la réparation après avoir retiré le bricolage de maintien,  





et pour récupérer une surface plane, j'ai poncé la paroi avec une ponceuse girafe pour plâtre juste avant de coller le feutre.



Une fois le liner en place, je suis le seul à pouvoir retrouver les traces infimes de la réparation.

Pour notre chantier la toupie ne pouvant pas s'approcher de la piscine il y avait une pompe à béton. Après le remplissage d'un tour complet jusqu'à mi-hauteur, la personne qui commandait la pompe réglée au minimum (il n'était pas très ravi de devoir travailler aussi lentement) a voulu accélérer les choses puisque ça allait bien. Évidemment, dix secondes ont été suffisantes pour qu'un bloc explose. Il s'est excusé puis a repris le rythme lent. Intérieurement, je fulminais. Depuis, je lui ai pardonné .

Je te remercie pour ces photos.
question bonus, avais-tu etayer les blocs au moment du coulage ?

Bonne journée à toi

Julien

Bonjour,

J'avais étayé les coins et les parois uniquement du côté extérieur en prenant appui sur les parois de la fouille. Je n'avais pas de quoi le faire à l'intérieur, de plus je ne voulais pas transformer la dalle en gruyère. Ce serait évidemment préférable de tout étayer mais cela nécessite beaucoup de planches, bastaings, etc ou avoir un copain patron d'une entreprise de construction. Dans notre cas, si l'opérateur de la pompe à béton ne s'était pas montré impatient, il n'y aurait probablement pas eu de casse.

Bonsoir julien.

Abso a écrit:
je te confirme qu'il faut se mettre un sacré coup de pied au cu* pour sortir ligaturer des fers à béton quand il fait -5 dehors
j'en profiterai encore plus cet été !

Abso a écrit: quand tu parcours les forum de Piscine il semble que les cas d'Osmose se multiplient de plus en plus, il semble que ce soit lié à l'interdiction de certains composant dans les gels coat.

Je ne le savais pas et vais me renseigner !

Abso a écrit:
donc en gros la partie piscine coute : environ 10 000 €, je ne sais pas si c'est beaucoup plus cher qu'une coque
Julien

Avec les chiffres que tu indiques, en additionnant les cinq premières fournitures, je trouve 13500 € env.
Plus le liner et la filtration, cela représente plus de 20000 €.
Tout cela ne me donne pas envie de me donner des coups de pied au luc .
Bonne soirée.
Roland.

Mac Givré a écrit:Bonjour,

J'avais étayé les coins et les parois uniquement du côté extérieur en prenant appui sur les parois de la fouille. Je n'avais pas de quoi le faire à l'intérieur, de plus je ne voulais pas transformer la dalle en gruyère. Ce serait évidemment préférable de tout étayer mais cela nécessite beaucoup de planches, bastaings, etc ou avoir un copain patron d'une entreprise de construction. Dans notre cas, si l'opérateur de la pompe à béton ne s'était pas montré impatient, il n'y aurait probablement pas eu de casse.

Merci pour ta réponse, je vais mettre la pression à l'opérateur de la pompe à béton !

j'ai la chance d'avoir un copain dans ce cas, ca ma permis de pouvoir beaucoup étayer, j'espère que cela sera suffisant.

Julien

Abso a écrit:
donc en gros la partie piscine coute : environ 10 000 €, je ne sais pas si c'est beaucoup plus cher qu'une coque
Julien

Avec les chiffres que tu indiques, en additionnant les cinq premières fournitures, je trouve 13500 € env.
Plus le liner et la filtration, cela représente plus de 20000 €.
Tout cela ne me donne pas envie de me donner des coups de pied au luc .
Bonne soirée.
Roland.[/quote]

Hello Rolland,

les coûts de terrassement et de matériaux pour le remblais seront sensiblement identiques entre une piscine coque et une piscine béton. (j'ai fait le choix de ne remblayer qu'avec des graviers et non avec la terre sortie du trou, afin de pouvoir poser ma terrasse tout de suite sans attendre plusieurs années que la terre se soit stabilisée. Le remblais gravier est obligatoire avec une coque)

le prix de la coque revient à l'adition du prix des blocs polystyrène + du béton pour le radier et les murs + des ferrailles + du liner.

question coût je vais être à 30 000 € pour la totalité du chantier, les deux piscinistes qui m'ont fait des devis me demandait respectivement 60 000 € et 70 000 € uniquement pour la partie piscine (sans le pool house ni la terrasse). l'auto construction à du bon !
c'est un budget qui reste important mais qui se réduit assez drastiquement si tu décide de partir sur un bassin plus petit. j'avais hésité à partir sur une 8x4 pendant un moment.
Tu économise sur les matériaux (quasi 6m3 de béton en moins et 5m3 de graviers en moins pour la 8x4, sans compter les fers etc) et surtout sur le matériel, le volume plus faible te permet de prendre des plus petits équipements (pompes, filtres, électrolyseur, pompe à chaleur...)

Julien

Bonjour à tous,

3ème épisode du chantier :
Pendant que la dalle séchait et en attendant de recevoir les blocs polystyrène, j’ai attaqué le travail sur la dalle du futur abri de piscine.
Le but est de la couler en même temps que les murs de la piscine en profitant de la pompe à béton.

Période hivernale oblige, ce boulot s’est surtout apparenté à un bain de boue !
L’abri reposera sur une selle périphérique de 20 cm de haut et 25 cm de large. Au-dessus de cette dernière vient se poser une dalle de 10cm.
Le vide central sert à faire passer les réseaux et est rempli de tout venant pour économiser un peu de béton.
Montage du coffrage périphérique et passage des réseaux :



Habitant une chaumière, je n’ai pas de système de collecte des eaux de pluie, et il n’est pas question d’envoyer l’eau de vidange vers la fosse septique. Du coup le tuyaux d’évacuation débouche dans un regard. Je viendrai connecter ce dernier sur 12m de drain enterré et en bout de drain un puisard 100 de diamètre et 150 de profondeur. Normalement cela devrait suffire pour collecter le m3 d’eau évacué lors des rinçage de filtre.

Une fois les réseaux mis en place, on recouvre le tout de tout venant :

Avec un peu de main d’œuvre bon marché c’est fait en deux temps trois mouvement

Une fois le polyane mis en place, la dalle ressemble moins à un tas de boue et il est plus simple d’imaginer l’abri fini.


Au final après quelques jours de réflexion et de vérification, l’alignement de l’abri sur la piscine ne me convenait pas totalement et certains équerrages n’était pas top, du coup j’ai viré toutes les planches extérieures pour reprendre un coffrage complet en CP filmé. (C’était mon boulot d’hier).

La suite a venir avec l’arrivée des blocs.

Julien

La 4ème partie de la construction a débutée avec l’arrivée des blocs polystyrène.

C’est une étape assez gratifiante car le piscine prend vraiment forme et il devient plus facile de se rendre compte des proportions finales.
Le système de bloc à bancher polystyrène fonctionne comme un gros Lego ou les briques mesurent 1.25 m de long et 30cm de large…


Plusieurs blocs ont été endommagés pendant le transport, m’obligeant à faire une sélection assez drastique de ceux réservés pour les coupes finales, le dernier étage ou les escaliers…


Même si la piscine prend forme assez vite, une étape reste assez chronophage, la mise en place des armatures horizontales, en tout 12 fers de 8mm par étages pour faire une double ceinture périphérique à chaque étage. Le tout ligaturer sur les 5 rangées de bloc. En gros ce n’est pas loin de 1 000 ligatures à enchainer pour que tout tienne bien en place.

Détail d’un angle :




Après quelques jours de boulot la piscine commence à prendre sa forme finale :



Découpe des niches pour les spots :



Pose du dernier bloc pour le bassin :


Mise en place des marches d’escalier :


Franchement rien de très compliqué a cette étape, surtout que dans mon cas la dalle était parfaitement de niveau ce qui facilite vraiment beaucoup la mise en place de la première ranger.
Une arrase sera quand même coulée pour assurer un niveau parfait en hauteur, et nous avons repris l’aplomb d’un mur pendant l’étayage.

Prochaine étape, justement l’étayage des murs et la pose de l’arase.
Julien

Beau travail, attenton pour ton abri, la paillasse doit être surélevée lors du coulage du béton (en gros, elle doit être ± au milieu)

Bonne continuation

Impulson2 a écrit:Beau travail, attenton pour ton abri, la paillasse doit être surélevée lors du coulage du béton (en gros, elle doit être ± au milieu)

Bonne continuation

Je te remercie pour ton message, en effet a ce stade le treillis a simplement été posé, mais par la suite j'ai mis des pierres en dessous pour le surélever. et j'ai prévu d'en rajouter vendredi matin pour être certain qu'aucune partie ne soit en contact direct du polyanne.

Bonjour,

Suite des événements, avec deux gros weekends d’étayage et de coffrage en vue des opérations de coulage de béton qui ont eu lieu vendredi dernier.
Le remplissage se faisant à la pompe j’ai prévu large en plaçant des palettes tout autour des murs (coté intérieur et extérieur), je n’ai pas lésiné sur le nombre d’étaies coté intérieur pour compenser la pression du béton.
Coté extérieur j’ai utilisé tout ce que je pouvais pour caler les palettes, mais avec mois de possibilité d’avoir une structure réellement « solide »


Pour les marches et la plage non plus je n’ai pas lésiné sur la quantité de madrier afin de m’assurer de pouvoir couler sans soucis.



J’ai profité de cette étape pour reprendre intégralement le coffrage de la dalle de l’abri, cette fois ci en CP filmé.



J’étais donc fin prêt vendredi dernier pour l’arrivée de la pompe à béton et assez confiant dans l’opération. J’avais expressément demandé un réducteur de débit en S ou « col de cygne » afin de réduire le débit de la pompe et éviter tout incident.


Malheureusement les choses ne se sont pas exactement passées comme cela…
Le conducteur de la pompe n’avais pas pris l’accessoire avec lui et m’a expliqué qu’il avait un réducteur qui effectuerait le travail encore mieux que le S.
Le réducteur en question :

Problème, le béton commandé en S3 conformément aux recommandations du fabriquant de blocs polystyrène, mais cette densité étant trop élevée pour le réducteur, le chauffeur a décidé, sans me consulter d’ajouter de l’eau au mélange…
Résultat prévisible plusieurs blocs ont éclatés, heureusement vers l’extérieur de la piscine et sous la plage. Mais plus de 2m3 ont été perdus dans l’opération.
Nous avons dû stopper le coulage avant de l’avoir terminé car un mur était sur le point de céder mais cette fois-ci coté piscine…
L’un des blocs éventré :

J’étais déjà assez énervé de la situation mais mes déboires ne se sont pas arrêtés ici car le chauffeur de la toupie a oublié de couper sa turbine en partant et a déversé plus d’1m3 de béton dans mon allée. Voyant le carnage, le chauffeur de la pompe en a profité pour rincer son bac au même endroit, venant rajouter sa contribution au carnage…




Je vais finir de remplir les murs à la main demain, mais franchement je suis assez écœurer de voir tout le travail fourni mis à mal par un professionnel indélicat qui devait plus penser à son weekend qu’à son boulot…
J’ai fait un mail incendiaire à la société par laquelle je suis passé, j’attend leur retour sans rien en espérer.

Bref j’espère pouvoir sauver les meubles sur ce qui a déjà été fait et pouvoir rapidement oublier cet épisode.

PS : en cerise sur le gâteau, la dalle de l’abri avait été lissée vraiment nickel, voici comment je l’ai retrouvée samedi matin… pas trop de mal en soi car il y aura un revêtement dessus, mais je n’avais pas trop besoin de ça !



Julien

Si tant est que ça puisse te consoler, les "pilotes" de pompes & toupie semblent être les mêmes qu'on soit en Normandie ou en Bourgogne... J'ai aussi coulé une piscine à l'automne (bloc à bancher en plastique et non en polystyrène), pompe avec grand bras expressément commandée (32m de mémoire) pour au final voir arriver une pompe avec un bras plus court ne permettant pas d'installer la toupie là où c'était prévu donc passage sur l'herbe, pas sûr que le drain en dessous ait apprécié et élagage plus ou moins sauvage de quelques arbres. La 2ème toupie s'est engagée sans suivre nos indications et n'a du qu'à nos grands cris la faisant stopper de ne pas effondrer un mur de soutien de remblai et de finir couchée sur la maison. Idem pour le nettoyage à la sauvage sur l'herbe (bon c'est de l'ancien pré et pas du gazon mais quand même).
Et encore, je n'avais pas commandé auprès de la société avec la pire réputation (celle là a oeuvré chez un voisin pour couler une dalle de renforcement en béton fibré sur une terrasse, en dessous une cave, ils ont été tellement "délicats" pour envoyer la purée que l'étayage a plié et la terrasse s'est effondrée).

Tout en finesse, les bétonneux...

Bonsoir ou bonjour, c'est selon !

Eh ben, moi qui avais voué mon opérateur-toupie aux gémonies à l'époque (voir plus haut où je relatais mes soucis passés) en voyant les cochonneries réalisées chez toi, j'en ai presque des regrets rétrospectifs. J'en suis presque à penser que j'ai eu un bon opérateur. Si j'avais étayé mes blocs comme tu l'as fait, je n'aurais pas connu d'incident. Je pense aussi que j'ai bénéficié de la présence d'un professionnel à la manœuvre de la goulotte, cela a dû empêcher l'opérateur et les chauffeurs des deux toupies de jouer aux mariolles sur le chantier.

Petite remarque, à l'époque selon les intervenants l'usage d'un col de cygne est interdit en Belgique consécutivement à plusieurs accidents où la goulotte explosait en blessant l'opérateur. Il est vrai qu'une pompe à béton ça envoie !
Chez nous lors du coulage la pompe était au minimum et le remplissage s'est fait en deux étapes. Un tour complet jusqu'à mi-hauteur et de nouveau un tour pour terminer.
Si je devais construire une autre piscine, j'utiliserais des blocs à bancher en béton doublés intérieurement de panneaux en polystyrène extrudé de bonne épaisseur avec une ceinture en béton recouvrant la partie supérieure de ces panneaux et incorporant le rail plastique d'insertion du liner.

Et pour terminer, selon mon expérience, tu oublieras tous ces soucis assez rapidement quand tu verras la joie de tes proches (ou la tienne) d'enfin bénéficier d'une piscine privée.