Un gabarit pour assemblage à queues droites

Salut

J'avais déjà dans un coin, un gabarit pour faire des assemblages à petits bois, pour quelques boites que je me suis amusé à faire.

C'est ce truc là :



Tout le monde sait comment ça fonctionne : pour le démarrage, on se cale contre l'ergot, et on décale à chaque fois en mettant la découpe dans l'ergot.

Ca fait des assemblages comme celui-ci, qui est relativement large et assez facile à réaliser, parce que large de 8 cm. Ca tient correctement sur la table, sans faire d'acrobaties.



Là où ça commence à devenir plus acrobatique, c'est quand on réduit la largeur du bois. Et il se trouve que pour mon séchoir, toujours lui, j'ai tous les cadres supportant les grilles de séchage à faire, soit 10 grilles, donc 4 x 10 bois, soit en tout 80 découpes, en 4 cm de large.



des trucs comme celui-ci, mais en plus long (60cm, environ). Mais pas plus large, ce qui veut dire que le bois, il risque fort de balancer, donc, faut trouver moyen de le tenir.

J'ai donc réalisé un petit guide vertical qui se déplace latéralement, et contre lequel je viens plaquer le bois à usiner.
Ce petit guide, il a une petite découpe destinée à s'encastrer dans l'ergot de sorte à venir tenir le bois bien perpendiculairement à la table.





Il coulisse sur le haut du gabarit, pour suivre les mouvements du bois, au fur et à mesure de l'avance de l'usinage. Il est maintenu en haut par un bois qui le serre contre le gabarit. Du coup, le résultat de l'usinage est impeccable, même avec des bois très fins.



Maintenant, il reste un problème, celui de l'évacuation des copeaux. Il faut les aspirer, sinon, Dulcinée elle va arriver à califourchon su son balai, et là, les amis, c'est moi qu'elle va transformer en copeau, et qu'elle va ramasser avec une pelle, avant d'enfourner tout ça dans le poêle.

Donc, fissa, faut trouver une solution d'aspiration.

Que voici. L'objectif en captation de polluants, est d'être toujours le plus près possible de la source, pour éviter la dispersion. Il faudrait donc, dans le cas présent, se positionner en face de la fraise et du traineau, de façon à récupérer un max de copeaux.

J'ai dans mes petites affaires un embout d'aspi en 55 qui ferait surement l'affaire. On va donc essayer de l'utiliser.
Mais pour pouvoir l'utiliser dans cette configuration et dans d'autres, il fau, bien entendu que ce soit démontable. On va donc faire une petit support. Ca suit, la rangée des 30 ? Je sens un petit relâchement, dès qu'il faut lire un peu de texte. Bon, je vais vous mettre quelques images.

Pour ce faire, je vais utiliser un petit morceau de tripli, en platane, qui fait environ 40 d'épaisseur, réalisé pour l'occasion. Désolé, je n'ai pas de photo du petit bout de bois, mais on va voir son usinage maintenant.

Traçage et découpe du support rond de l'embout, à la scie cloche. C'est un petit peu large, mais on ajustera après.

Ensuite découpe de la forme extérieure au ruban, an gardant les oreilles destinées à tenir le support et à l'orienter sur son socle.

Le fignolage, si on peut appeler cette opération comme ça, pour faire disparaître les traces de scie à ruban, a été fait au vastringue, racloir et ciseau. Mais c'est pas vraiment une finition, c'est juste histoire d'avoir quelque chose d'un peu propre et de pas filer mes bas dessus.



Ensuite perçage des oreilles



un petit coup de fraise, pour préparer le terrain



Et pose de l'insert de chaque coté, qui va permettre de tenir ce support, et de l'orienter.



Pour tenir tout ça, je fouille dans mes tiroirs, et je retrouve ces petits boutons que j'avais fait à une époque éloignée.

Mais auparavant, on va fabriquer les gambettes qui vont tenir ce support. Un petit bout de merisier qui trainait par là, 28,5 d'épaisseur, fera l'affaire, et sera découpé au ruban, puis refendu à la main en 2 épaisseurs de 14mm. Au préalable, un petit coup de rabot ou de vastringue, sur tout ce qui est découpé au ruban, et un autre petit coup de rabot sur la partie qui sera fixée au socle et qui doit être d'équerre et plane. C'est l'occasion de s'amuser un peu avec les rabots et les vastringues.




J'aime bien cette scie japonaise achetée chez Lidl, à chou franc cinquante. Elle coupe vachement droit.


Résultat : deux petits morceaux sympas, coupés correctement, qu'on va fignoler un petit coup, et sur les angles desquels on va filer un petit coup de rabot.



Après, on récupère les petits boutons qui trainaient dans le tiroir... à boutons.



Ensuite, j'ai un peu zappé les photos après. Collage et vissage sur un support, qui va coulisser dans les rails.
Ca donne ça, fini.




Le réglage au plus près de la source d'émission des copeaux se fait avec les écrous à oreilles, qui coulissent dans le rail, et l'embout, relié à un bon gros tuyau de 55 s'oriente comme de bien entendu...
Demain je fais l'ajustage au gros scotch gris, enroulé autour de l'embout. Pas super élégant, mais efficace.

Et en plus, ça aspire !

Bonne nuit

Salut

puisque le topic remonte, j'ai fait quelques améliorations depuis lors.

J'ai revu les dimensions du gabarit. La raison est très simple : Ce genre d'assemblage se voit rarement seul. Dans le même esprit que la différence entre un pigeon, les éléments d'assemblages à queues droites se voient rarement seuls. On en fait au moins deux (voir le fil testiculaire plus bas. Non, plus bas dans les fils, dans le fond, pas plus bas... Rémi, couché !)

Revenons à notre gabarit, et plus précisément à nos lardons. Non, pas le fil testiculaire...
Tout d'abord, j'ai fait des lardons en bois, pour éviter le basculement. Le guide coulissait dans la rainure sans jeu, mais un basculement était possible. L'ajout des lardons au bout du guide l'empêche de basculer en avant.



Ensuite, installé une poignée pour pousser. Attention, la poignée est à droite parce que je suis gaucher. Pour droitier, demander à pompom37. La maison n'est pas responsable d'un quelqonque problème qui pourrait être causé par une misinterprétation de latéralité.



Ce que je n'avais pas montré sur le premier gabarit, c'est la façon dont on déplace le bois, qui doit toujours être appuyé contre le guide vertical, pour conserver la perpendicularité par rapport à la queue, et qui doit permettre l'intromission de la fente dans le petit bout de queue servant de guide.

La partie supérieure du gabarit coulisse donc sur le corps principal d'icelui, mais tout en retenue, pour éviter un dérapage. A cet effet, on trouvera donc au dos de ladite partie supérieure, un petit rebord qui empêche le basculement. Les intellos du site, merci de remettre en français intelligible.

Une photo explicite :



Last, but not least, j'ai également positionné un guide d'équerrage plus épais, de sorte à pouvoir passer deux bois en même temps.
La planchette du dessus est également plus large de sorte à fixer les bois avec un serre-joint.



De cette mnière, on peut déplacer les bois en les gardant parfaitement calés, à l'aide du serre-joint, tout en les faisant coulisser.

Voilà

Pour les questions, voir avec pompom pour la latéralité, pour le reste, avec vincent91 qui m'a traité de faux cul, non sans raison, mais à qui je dois bien ça. Et roulez petit bolide.

PS : un dernier point, les deux trous à droite sur le coulisseau supérieur, appelons-le ainsi, ça fait riche, les deux trous disai-je, ne servent strictement à rien.
J'avais fait un essai avec une cale coulissante, pour bloquer le bois, mais le serre-joint est cent fois plus efficace, et plus rapide.

bin, c'est fini. A toi de faire maintenant, Boiseux33.
C'est super simple à faire, et c'est très solide.
Ah, j'oubliais, ton truc de faire plus large et de recouper, c'est pas gagné, parce qu'il faut inclure les 3,2mm de l'épaisseur du trait de scie, et virer le couteau diviseur, ce qui, généralement, outre l'aspect sécuritaire, n'est pas une sinécure.

Et si je veux les faire comme ça, à la def, avec mon gabarit, et que ça fonctionne super bien, c'est grave docteur ?

En plus, pour répondre à boiseux33, je n'en fais que de temps en temps, je ne vais donc pas industrialiser plus que ça, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

bon, ça c'est fait.