[Utilisation et Préparation] Rabots Juuma et équivalents

Bonjour et merci pour vos réponses.
N'ayant pas de rabot bois, c'est vrai que je n'ai pas le réflexe marteau dont parle Bernard. Il faudrait que j'essaye de m'y faire avant de charcuter les rabots (parce que contrairement à Michel, j'ai l'impression que le centrage des trous par rapport à l'axe de la lame ne doit pas être si simple que ça. Ou alors faut se faire un gabarit pour repérer cet axe). J'ai justement un tout petit marteau de maroquinier qui ne demande qu'à servir.

Je posterai quelques photos pour montrer le piquage de mes 2 rabots à main. Plus une autre petite surprise. A suivre ....

Salut,

FMJ a écrit:Bonjour et merci pour vos réponses.
N'ayant pas de rabot bois, c'est vrai que je n'ai pas le réflexe marteau dont parle Bernard. Il faudrait que j'essaye de m'y faire avant de charcuter les rabots (parce que contrairement à Michel, j'ai l'impression que le centrage des trous par rapport à l'axe de la lame ne doit pas être si simple que ça. Ou alors faut se faire un gabarit pour repérer cet axe). J'ai justement un tout petit marteau de maroquinier qui ne demande qu'à servir.

Sur les rabots plus longs (le presseur est un peu différent), un coup de phalange d'index replié suffit parfois! Sinon, pour un réglage fin, effectivement, petit coup de marteau (ou n'importe quoi de métallique, hier c'était avec le bout de pinces plates... ). Attention à ne pas trop desserrer: il faut que ça force un peu.

P.S. : Au cas ou ty ne connaitrais pas, y'a une video de CdC qu explique bien ce reglage : c'est ici, à partir de 7min56sec..
cdlt,
Fred

salut

même sur un rabot avec les vis de butée et système Norris, il m'arrive souvent de le régler à la main, fer pris entre le pouce et l'index. Ca va quelquefois plus vite.

Oui, je pense qu'on fait pareil :
1. Je mets en butée la molette de blocage (droite ou gauche selon que je souhaite lever ou baisser la lame). Ca éviter de tourner dans la vide à l'étape 4.
2. Je laisse le pouce contre la lame pour la maintenir en butée basse.
3. Je desserre complètement la molette de blocage.
4. Je procède au réglage de hauteur de la lame, au doigt mouillé.
5. Je centre la lame avec l'autre main, toujours au doigt mouillé.
6. Je resserre pas complètement la molette afin de bloquer la lame (si je ne serre pas suffisamment, la hauteur de passe est faussée)
7. Je vérifie la hauteur de passe + le centrage de la lame (généralement avec ceci payé 9£ qui va très très bien : https://www.rutlands.co.uk/sp+digital-plane-blade-set-up-gauge-3-in-1+dk7036)
8. Si ces paramètres ne sont pas bon, je repars itérativement de l'étape 3.
9. Je serre complètement la molette.
10. Je revérifie hauteur de passe de centrage une dernière fois.

Bref, ce que j'attendais des vis de centrage, c'est de raccourcir un peu cette procédure longuette !
Notez bien que si la molette de blocage ne se tournait de 1/2 ou 1 tour, ça serait encore plus confortable. Mais c'est malheureusement pas le cas : c'est la phase la plus barbante de l'opération. A tel point que je suis tenté de meuler la paume qui le domine pour laisser un meilleur accès aux doigts (j'ai de grosses paluches).

FMJ a écrit:Bonjour et merci pour vos réponses.
N'ayant pas de rabot bois, c'est vrai que je n'ai pas le réflexe marteau dont parle Bernard. Il faudrait que j'essaye de m'y faire avant de charcuter les rabots (parce que contrairement à Michel, j'ai l'impression que le centrage des trous par rapport à l'axe de la lame ne doit pas être si simple que ça. Ou alors faut se faire un gabarit pour repérer cet axe). J'ai justement un tout petit marteau de maroquinier qui ne demande qu'à servir.

Je posterai quelques photos pour montrer le piquage de mes 2 rabots à main. Plus une autre petite surprise. A suivre ....

bonsoir,
j'ai regardé ce soir, et j'ai constaté que j'avais mis des vis de positionnement sur de nombreux petits rabots, au moins 6. A la fin j'étais très au point. J'avais repéré l'angle avec une fausse équerre et marqué au crayon de papier.
sur certains, j'en ai mis 4. Mais je m'en sers surtout pour régler la sortie du biseau et le mettre bien parallèle à la semelle.
pour certains de mes petits Stanley le fer ne sort pas trop au dessus du presseur pour taper facilement au marteau.

Remarque je peux essayer : au pire, si je rate ou ça se révèle inefficace, ça nuira à l'esthétique mais pas au fonctionnement !
On verra l'inspiration du moment ce week-end. En tout cas merci Michel pour ce retour.

Bonsoir
Pour illustrer mes propos un peu plus haut, voici une photo montrant l'ampleur de la corrosion qui s'est progressivement attaqué aux rabots Juuma et consort. Ce n'est que du cosmétique mais c'est quand même râlant !

Je me permet aussi d'essayer de couper l'herbe sous les boîtes d'Alain, en continuant ma petite série de boîboîtes à rabot. Le syndrome Tienda en somme !
Contrairement au rabot à main à angle faible Juuma, celui à angle classique n'avait pas été livré avec une boîte. Il fallait réparer cette iniquité.
Fidèle à mes habitudes, à nouvelle boîte nouvelle technique. Après collage à plat, assemblage à onglet et à clé, queues droites, ce coup-ci, ça sera queues d'aronde pleines, technique que je n'avais pas vraiment utilisé sur un "vrai" projet.
J'ai utilisé un frêne du jardin, tombé il y a plusieurs années sous les assauts du vent. Ce n'est pas du classe 0 mais son veinage n'est pas désagréable à l'oeil.
J'ai passé pas mal de temps sur ces QA à cause de leur taille : les planchettes font 8mm d'épaisseur et les tenons font 10mm au plus large et 6mm au plus étroit. Par manque d'expérience, les traits de scie étaient généralement trop près des traits. Résultat : des QA pas assez ajustées, avec des jeux de quelques dizaines de mm qui ne me satisfaisaient pas. Mon collège a eu beau me dire que c'était très bien pour lui, je me suis senti obligé de jointer avec des coins taille XXS (jusqu'à 0.15mm). Ce fut long mais le résultat était déjà mieux.
Le calage a été réalisé avec du sipo et de la mousse dense (contacts rabot/boîte).
Je me suis également tâté pour la finition. Après 6-7 tests, j'ai cédé aux sirènes de la mode (marketing ?) actuelle avec du Rubio monocoat soupçon de blanc (je vous rassure, je n'ai pas enrichi Rubio, j'ai juste profité des échantillons de test du collègue). C'était le résultat le plus neutre, le plus respectueux de la tonalité et de la texture du frêne, avec le vernis Syntilor mat. Par contre ça pue ! (mais ça s'atténue sensiblement près 48h). Pour l'appliquer, surtout à l'intérieur, je me suis fait un pinceau avec un bout de mousse mais cette dernière s'est révélée trop dense : il a fallu en repasser au chiffon.

Au final, je suis assez satisfait du résultat, même si en optant pour une boîte plus compacte, celle-ci s'avère moins pratique pour attraper le rabot.



Les 3 plus petites boîtes


La petite nouvelle



Avec son rabot



Focus sur le calage intérieur


Le nuancier avec les finitions disponibles


Un pinceau de circonstance, qui s'est révélé fort inefficace

Bonsoir, dans mes tiroirs et dans mes boites, je colle des sachets papiers avec des cristaux "absorbeurs d'humidité" (le genre de truc utilisé pour les appareils photos).
Ca peut aider à lutter.. avec l'huile de camelia, je m'en tire. Et pourtant mon garatelier est semi enterré et un des murs ruisselle de flotte quand il pleut trop...
Bien cordialement,
Fred

Jolies, les QA !

Effectivement un sachet de cristaux dans la boiboite ferait du bien au Luban !

très jolies boites, et j'espère qu'elle protégeront leurs hôtes contre la rouille

Merci pour les encouragements. Je mets effectivement un sachet de dessicant dans chaque boîte. Mais cela ne suffit pas, a priori c'est l'humidité voire l'acidité de la transpiration des doigts combinée à l'humidité ambiante de l'atelier qui attaque au fur à mesure mes petits précieux. Il faudra juste que je pense à les huiler après chaque utilisation, ce qui est un peu contraignant, surtout pour un oublieux de mon calibre !
Pour rectifier l'apparence, pour l'instant je n'y passe que de la laine d'acier 000. Un petit coup de ponçage en grain 1000 devrait être plus efficace ! Je mettrai une photo quand je m'exciterai.

Bonjour,
Tu peux essayer ça pour huiler, pratique et en posant la bottle sur l'établi tu devrais ne plus oublier..
Il y a aussi ces trucs ci qui semblent efficaces (enfin pour moi)...
Je place aussi tout mes rabots dans des chaussettes comme celles-ci...
Ceinture et bretelles en somme.
C'est vraiment désolant de voir s'oxyder ses outils.... Bas-toi contre la rouille et autres oxydes!

Bonjour,
Oui je connaissais et m'en étais fait un (car pour un pot vide, j'avais trouvé que celui d'Axminster piquait un peu !). Mais je trouve que cela en met trop sur la pièce à huiler : il faut essuyer au chiffon. Donc quitte à sortir le chiffon, j'huile avec le chiffon !

n'importe quelle burette d'huile fine (genre huile de vaseline) va bien pour huiler.

Mais les rabots s'oxydent même sans soucis d'humidité. J'ai 40 % d'humidité dans mon atelier, et ça rouille quand même. Je pense à cause de la transpiration.

Perso ce qui rouille le plus chez moi, c'est les lames de scie à ruban, je sais pas trop pourquoi... (pas de soucis de transpiration dans ce cas, mieux vaut pas toucher la lame...).

Bonjour,
je pense que ca depend aussi de l'acier.
du temps ou j'affutais à la pierre a eau, il m'est arrivé de voir apparaitre des points de rouille durant l'affutage (genre en 1/2 h, quand on affute plusieurs outils en meme temps).
bon c'etait très superficiel et en un coup de scotch-brite c'etait parti, mais c'est pour dire...
bien cordialement,
Fred

Tu as raison FMJ, il y a aussi la burette boîte de conserve de Paul Sellers, géniale... à voir
Pour ce qui concerne l'huile, l'huile fine de vaseline en effet est bien (burette pour machine à coudre), la 3en1 aussi, mais je n'ai jamais essayé et enfin l'huile de Caméllia qui ne siccativerait pas... j'ai constaté qu'elle finissait par gommer.
Je pense que le secret c'est de nettoyer régulièrement pour renouveler l'huile ou alors d'utiliser un produit de stockage qui "filme en une fine couche étanche à l'air" en quelque sorte l'objet à protéger.

comment utilisez-vous l'huile de caméllia ? Perso, j'en mets juste 3 ou 4 gouttes par face de rabot et je passe un chiffon pour que la couche soit très fine. Peut-être me gouré-je... Faut dire que je n'ai apparemment pas d'humidité dans l'atelier. Surtout cette année.

Ben je l'applique avec la fiole japonaise dont j'ai mis le lien un peu plus haut...
Ca laisse une très très fine couche d'huile sur le rabot.
Un morceau de feutre imbibé ferait la même chose, mais la fiole est pratique et ferme bien donc elle ne quitte pas ma sacoche en cuir de plombier-zingueur.

Faut dire aussi que je suis maniaque et soigneux avec les outils, même les plus modestes, j'ai encore dans ma caisse à outils ma pince Goldenberg à bouts ronds de mes années de BEP, du temps où l'on faisait des boucles avec le cuivre rigide pour raccorder les relais ou autres connexions. Pour mes premiers jobs, on avait une prime outillage et on se démerdait avec sa caisse, ça apprends à respecter et soigner ses outils quand ce n'est pas "la boîte" qui les fournis, no comment...
Une autre époque j'vous dis ma bonne dame.

Ce n'est pas siglé Juuma mais je pense que c'est quand même du Quangsheng. Du back machin chez Axminster (à tout ce qu'on leur fait comme pub et surtout comme pognon, on pourrait se faire sponsoriser !!! Alain où es-tu ? Tu cause couramment l'anglois non ?)

Un small block un peu vulgaire mais dont le prix défie toute concurrence  (dans les 17€ !) : https://www.axminster.co.uk/axminster-rider-no-220-block-plane-105407

Par contre celui-ci est beaucoup plus intéressant : un small block avec paume en inox et bouche réglable + une très jolie boîboîte  (dans les 57€ !!!) : https://www.axminster.co.uk/axminster-rider-limited-edition-no-69-1-2-block-plane-105415
Par contre je suis étonné, si le corps du rabot est identique aux Juuma, le mécanisme est lui différent.

Et j'ai noté récemment que leurs frais de port vers la France était gratos à partir dès 99€ et ce jusqu'à hauteur de 100kg !!!! https://www.axminster.co.uk/international-delivery/

Pour ma part, je mets 2-3 gouttes d'huile sur le chiffon et zou j'astique ! On voit très bien si le dépôt d'huile est suffisant ou non.

Autrement, hier soir je me suis énervé un coup et ai sorti le papier de verre (pour carrosserie) : après un coup de 800 et un de 1200, voici ce que cela donne. Si ces dames avec une telle recette magique pour gommer l'outrage des ans, elles seront aux anges !
(désolé je n'avais pas fait la calibration de la température de couleur + un éclairage pas terrible du tout)
Pas mal ??non ?!!! Le résultat est nettement meilleur en respectant un mouvement d'abrasion linéaire (et non rotatif).
Je n'ai pas encore traité la zone concave où l'on pose les doigts.

Ce n'est pas siglé Juuma mais je pense que c'est quand même du Quangsheng. Du back machin chez Axminster (à tout ce qu'on leur fait comme pub et surtout comme pognon, on pourrait se faire sponsoriser !!! Alain où es-tu ? Tu cause couramment l'anglois non ?)

j'ai pas compris la question... Ah oui, ayé. faut que ça monte au cerveau.
Ca va peut-être être un peu plus compliqué qu'avec les français, parce qu'on n'est pas tous seuls là-bas. Et pis avec le Brexit...

C'est clair ! On a 2 mois pour en profiter !

Salut,
Pour completer mes 2 rabots Veritas et mon Silverline et mes rali, je viens de commander un Quangsheng n°4.

Au départ, je voulais rester chez Veritas. Et puis en cherchant des avis, je suis tombé sur celui de Normand sur CDC, et qui tient le blog anciens copeaux qui a des articles intéressants http://anciens-copeaux.blogspot.com/
Bref, je trouve son avis sur le Veritas n° 4 très pertinent : la poignée ne repose pas sur le début de la semelle. De ce fait, la pression sur le rabot est mal répartie et il n'arrivait pas à raboter correctement avec ce rabot. On le voit bien sur cette photo :


Alors que le custom plane de veritas lui, est exempt de ce problème :


Du coup, comme le custom plane étant bien plus cher et de toute facon, pas en stock, je pars à la recherche de juuma and co...
Le dictum, me parait pas mal : moins cher, moins de frais de port, fer japonais pour le même prix que les autres... Mais pfff il est trop moche ! J'ai du mal à m'y fer à cette couleur pas loin du immonde... Et un CDC à un problème avec un n°5 de cette série, alors bon... Même si à priori, ils sont tous dans le meme moule, ca m'en fait assez pour lacher l'affaire du dictum.
Juuma... Je trouve que le presseur ressort trop avec cette couleur dorée.

Je rearde donc du coté de Rutlands et Workshop Heaven, et je trouve la cosmétique très bonne Je choisi donc celui de Workshop Heaven. Et finalement, en lisant les différents descriptifs, on se rend compte qu'il y a quelques nuances dans la description du fer :
Chez Juuma, c'est dit : Blade hardness 61 - 63 HRC
Chez Dictum : acier SK4 (HRC 61). pour le fer le moins cher , Acier Papier Bleu (63 HRC) pour le fer japonais
chez workshop Heaven : cutting iron made from T10 carbon steel hardened to RC63.
Chez Rutlands : the high carbon steel blade is tempered and hardened to Rc 60-64

Alors, est ce que c'est kif kif bourricot, moi, je ne sais pas...

Bon, je crois que maintenant, il est grand temps que je me calme niveau rabot...

Tu peux toujours aller voir du côté des vielles occazes, c'est beaucoup plus abordable que le neuf (encore que pour certaines .......)